Courrier de Philippe Juvin, Président de la Fédération LR des Hauts-de-Seine

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Président de la fédération LR des Hauts-de-Seine

Philippe Juvin au Parlement Européen

Cher(e)s ami(e)s

Il y a un an et demi, vous m’avez élu Président de la Fédération des Hauts-de-Seine des Républicains. Dans ma lettre périodique, j’ai librement donné la parole à ceux qui souhaitaient la prendre. Aujourd’hui, c’est avec la légitimité que votre vote m’a offert que je m’adresse à vous.

Les élections sénatoriales ont eu lieu il y a quelques jours. La première leçon est la suivante : malgré un éparpillement des voix dans tous les départements où se tenait le scrutin, les Républicains ont consolidé leur position de premier groupe parlementaire. Ce scrutin est le premier coup d’arrêt électoral donné au Président de la République.

En obtenant plus de 150 sénateurs, nous avons évité qu’Emmanuel Macron n’obtienne une majorité des 2/3 au Congrès et ne puisse ainsi, seul, modifier la Constitution à sa guise. Il est bon que dans une démocratie moderne, un seul homme ne puisse détenir tous les pouvoirs.

Dans les Hauts-de-Seine, nous avions trois sénateurs sortants issus de deux listes en 2011. Même si notre résultat aurait pu être meilleur si notre parti avait su s’organiser, nous gardons à l’issue du scrutin trois sénateurs, également issus de deux listes.

Je félicite les sénateurs élus (Philippe Pemezec, Christine Lavarde, Roger Karoutchi), et remercie les sortants pour leur travail. Isabelle Debré, qui a été Vice-Présidente du Sénat et Jacques Gautier, qui est l’un de nos meilleurs spécialistes en matière de défense, ont fait honneur à notre département. Qu’ils soient remerciés.

Il faut maintenant avancer et préparer l’avenir. Notre responsabilité collective est désormais de reconstruire notre famille. La division, c’est notre disparition. Dans les Hauts-de-Seine, nos positions municipales et départementales sont traditionnellement fortes. Mais attention : rien n’est jamais définitivement acquis… Seule l’union permet de rassurer, convaincre et construire durablement, y compris au niveau local.

Or l’union se décrète pas : elle se bâtit par la confiance et se mérite par le travail. Nous serons naturellement unis si nous parvenons à reconstruire un parti respecté, c’est-à-dire structuré, moderne et rajeuni.

Un parti structuré et moderne n’est pas un parti monolithique. Les Républicains sont un parti protéiforme. Il est normal que nous ayons des différences d’appréciation sur des sujets qui font l’actualité politique, ou même sur certaines questions de fond. Nous ne sommes pas une caserne où chacun devrait défiler du même pas sur une même musique. Il faut nous accepter mutuellement. Car ce qui nous rapproche est bien supérieur aux quelques questions qui peuvent nous diviser. D’autant que ces divisions, ne soyez pas dupes, ont été artificiellement attisées par notre défaite aux présidentielles et amplifiées par des querelles de personnes. Emmanuel Macron, qui est un tacticien hors-pair, parie sur celles-ci : ne faisons pas son jeu !

Nous partageons un même attachament aux mêmes valeurs fondamentales que défend notre famille politique. La primauté de la liberté de l’individu et sa responsabilité, la néccesité de parler aux classes moyennes et populaires, le rôle primordial des collectivités dans la vie démocratique, l’enjeu de civilisation, l’importance d’inscrire la France dans une dynamique profondément européenne. Ne laissons pas les détails nous diviser.

Rebâtir un parti structuré, moderne et rajeuni, c’est aussi repenser complètement notre fonctionnement démocratique en associant particulièrement les élus locaux et les militants aux décisions de la vie du mouvement. C’est inventer de nouveaux moyens de militantisme. C’est faire vivre une démocratie interne forte pour que les décisions largement discutées en amont soient mieux acceptées ensuite. Dans le 92, avec Jean-Didier Berger, chargé de mission départemental, ce sera notre priorité.

Sur le fond aussi, nous devons travailler avec humilité et redonner à notre famille un projet politique. Nous avons la chance, ici, de pouvoir compter sur de nombreux militants et élus – parlementaires, maires et élus municipaux, conseillers départementaux et régionaux. Le département, la Région et la Métropole sont dirigés par Patrick Devedjian, Valèrie Pécresse et Patrick Ollier, tous membres de LR. C’est le socle sur lequel nous devons nous appuyer pour bâtir une nouvelle démarche.

Dès maintenant, deux échéances proches s’annoncent et sont l’occasion de nous retrouver : le débat sur les collectivités et l’élection du Président de notre mouvement.

Emmanuel Macron va présenter sa réforme territoriale. Sous couvert d’ « optimisation », il va tenter de recentraliser le pouvoir en le confisquant aux communes. Ce sujet est capital. Les collectivités territoriales sont notre ADN. Nous avons confiance dans les élus locaux : ils gèrent le quotidien des Français avec économie et sagesse, et sont souvent le dernier lien social pour beaucoup de nos concitoyens. Les Républicains devront être unis sans faille dans ce combat.

L’élection du Président de notre mouvement aura lieu les 10 et 17 décembre. Tous les adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2016 ou au 30 juin 2017 pourront voter. Je fais le vœu que toutes les sensibilités de notre mouvement puissent être représentées. Après l’élection, le nouveau président devra réunir, et ses challengers devront l’aider. Il faudra apaiser. C’est là un point absolument essentiel : une démocratrie mature s’appuie toujours sur un compromis entre diverses sensibilités qui se respectent. Surtout au sein d’un même parti politique ! J’appelle donc chacun de vous à défendre son favori, puis à soutenir loyalement le vainqueur. Nous ne pouvons plus nous payer le luxe des divisions et des anathèmes si nous voulons peser sur le destin de la France. Une fois le président élu, nous serons en ordre de marche.

Reconstruction du parti, valeurs communes, compromis intelligents et apaisés entre nous, défense des pouvoirs locaux et de leurs bilans, démocratie interne, élection d’un président qui redonnera une direction lisible aux LR : les conditions de la reconquête sont sur la table.

A nous de les saisir. Comptez sur moi pour être au premier rang de ce combat !

Philippe Juvin

Philippe JUVIN
Président des LR 92
Maire de La Garenne-Colombes, Député européen

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